Honneur aux Braves

Il fait beau ce dimanche après midi et le patron du troquet en profite pour fumer une cigarette sur sa terrasse en contemplant les vols de palombes qui passent, qui passent………
C’est calme, juste le vieil habitué au comptoir qui sirote son énième blanc, avec son mégot au coin des lèvres (mégot éteint çà va s’en dire).
• C’est agréable un peu de tranquillité, se dit le patron, mes 2 zigotos doivent être à Idron, et quand ils vont rentrer, il m’étonnerait qu’ils fassent les coqs.
Il savoure goulûment une dernière bouchée de goudron et autres saloperies, quand tout à coup des portières claquèrent dans la rue et une clameur se fit entendre.

• Ils n' passeront pas !
On les aura
Ils n' passeront pas !
Nos poilus résolus sont trop braves
...........................
Vous avez compris…..c’est bien nos Muppets. Ils ont du prendre une voie sacrée en rentrant
du match, vu l’état ou ils semblent être.
• Hé bé !!!, çà semble être l’union sacrée, leur lançât le patron en les voyant arrivés bras dessus dessous.
• Ils n' passeront pas !
On les aura…hic

La joyeuse troupe rentra dans le troquet et prit le chemin direct (pas des Dames) du comptoir, saluèrent l’habitué, façon militaire et claquement des talons.
• Je crois deviner, vu votre état que çà c’est bien passé…. Demanda le patron en essayant de regarder nos deux amis dans les yeux.
• Pétain, de Pétain, ils étaient verts, mais verd un d’un vert !!!! exulta Statler en collant une claque dans le dos de son ami qui se mit à tousser comme s’il avait la grippe espagnole.
• Donc, j’en conclue que l’USB a gagnée ? pas 14/18 tout de même, demanda hilare le bistroquet.
• Hic, croyaient nous écraser, mais les p’tits gars ont décrété la mobilisation générale et ont fait honneur au drapeau (comprendre maillot). I s’ont mis les poincaré hic, pardon les points sur les i, dediou…………. Waldorf en tapant du poing sur le zinc, ce qui fit sursauter l’habitué.
• Patron……..t’aurais vu les généraux Idronnais dans leur guitoune, y croyaient vaincre……………..et ils se sont retrouvés foch ‘er dans leur élan victorieux. Ils étaient verts………et un peu blanc aussi…………. Ha,ha,ha., c’est pas tout çà, patron, on fait quoi ? on appelle la Madelon pour boire un coup, ou tu nous sers ? lança Statler en voulant recoller une claque dans le dos de Waldorf, qui venant le coup venir, se baissa et c’est le maître des lieux qui la pris en pleine poire. (je rassure nos lecteurs, pardon, nos lecteurs adorés……qu’il n’eu pas la gueule cassée sous le choc).
• 2 jaunes ?
• Non, Moussieur, aujourd’hui c’est pinard, voir du saint pinard, qu’on veut. (Statler) hic.
Le patron, bonne pâte, alla chercher son meilleur vin du ‘’tête de Maure’’ (vin réputé pour accompagner les salades) et leur en servi un plein verre.
• A vous voir comme çà, c’est à croire que vous avez gagné la guerre, fit le patron en reposant la bouteille.
• Non, non , une bataille Somme toute, la guerre c’est pour dimanche prochain, répondit Waldorf avec un grand sourire.
Enfin le silence se fit pendant que nos deux vieux guerriers savourent ce nectar que n’aurait pas renié un légionnaire (romain). Je dis silence, ……à part un petit sifflement émanant de l’habitué au bout du comptoir.
• Alerte !!!!!!!!!!!! une attaque au gaz.